La vitesse n’est pas neutre : elle sert la mégamachine, produit des crashs généralisés et marginalise les « lents ». De Virilio à Mumford, Han ou Arendt, la critique de l’accélération révèle une stratégie globale de domination et de désencastrement technologique.
La réflexion de Paul Virilio sur la vitesse comme outil de contrôle éclaire la dynamique profonde de la modernité technologique : celui qui maîtrise la vitesse maîtrise l’espace-temps social. Cette logique, identifiée dès l’origine de la mégamachine (Mumford, Schleider), s’est radicalisée à l’ère des GAFAM, des marchés financiers et des États autoritaires.