Après des mois d’attente, les entreprises chargées de mettre en place la vidéosurveillance algorithmique dans le cadre de la loi Jeux Olympiques ont été désignées. Sans grande surprise, il s’agit de sociétés s’étant insérées depuis plusieurs années dans le marché de cette technologie ou entretenant de bonnes relations avec l’État. Les « expérimentations » vont donc commencer très prochainement. Nous les attendons au tournant.
The visualization presents zonal temperature anomalies between the years 1880-2023. The visualization illustrates that the Arctic is warming much faster than other regions of the Earth.
These temperatures are based on the GISS Surface Temperature Analysis (GISTEMP v4), an estimate of global surface temperature change. The latitude zones are 90N-64N, 64N-44N, 44N-24N, 24N-EQU, EQU-24S, 24S-44S, 44S-64S, 64S-90S. Anomalies are defined relative to a base period of 1951-1980.
Poème de Louis Aragon 1941
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Tous deux adoraient la belle
Prisonnière des soldats
Lequel montait à l'échelle
Et lequel guettait en bas
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Qu'importe comment s'appelle
Cette clarté sur leur pas
Que l'un fut de la chapelle
Et l'autre s'y dérobât
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Tous les deux étaient fidèles
Des lèvres du coeur des bras
Et tous les deux disaient qu'elle
Vive et qui vivra verra
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
Au coeur du commun combat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Du haut de la citadelle
La sentinelle tira
Par deux fois et l'un chancelle
L'autre tombe qui mourra
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Ils sont en prison Lequel
A le plus triste grabat
Lequel plus que l'autre gèle
Lequel préfère les rats
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Un rebelle est un rebelle
Deux sanglots font un seul glas
Et quand vient l'aube cruelle
Passent de vie à trépas
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Répétant le nom de celle
Qu'aucun des deux ne trompa
Et leur sang rouge ruisselle
Même couleur même éclat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Il coule il coule il se mêle
À la terre qu'il aima
Pour qu'à la saison nouvelle
Mûrisse un raisin muscat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
L'un court et l'autre a des ailes
De Bretagne ou du Jura
Et framboise ou mirabelle
Le grillon rechantera
Dites flûte ou violoncelle
Le double amour qui brûla
L'alouette et l'hirondelle
La rose et le réséda
Notre histoire commence pendant le petit âge glaciaire. Une période de rigueur hivernale intense en Europe qui a commencé à la fin du XIIIᵉ siècle et va durer jusqu'au milieu du 19ᵉ. Nous sommes en 1565 et Brueghel L'ancien peint Les chasseurs dans la neige. Il mourra quatre ans plus tard, alors qu'il n'a pas 45 ans. Il sera enseveli dans l'église Notre Dame de la Chapelle à Bruxelles.
Le tableau de Bruegel est porteur de quelque chose d'autre. C'est l'appel constant, bien connu, qui se mêle à la nostalgie du lieu que l'on a quitté et que l'on veut retrouver. Le contraste entre le besoin de chercher et le désir de se retrouver et l'oscillation pendulaire des êtres humains entre ces deux tendances, l'inconnu familier, une contradiction, une tension qu'ils tentent de concilier dans le cours de leur vie.
On retrouvera le tableau de Brueghel, Les chasseurs dans la neige, dans le chef d'œuvre de science-fiction du cinéaste russe Andreï Tarkovski : Solaris. Science-fiction ? Ce n'est pas évident. Moins qu'aucun cinéaste Andreï Tarkovski ne se laisse enfermer dans une catégorie et plus qu'aucun film, Solaris nous renvoie à l'impossibilité de définir par une terminologie préexistante ce que cherche à nous montrer un artiste.
C'est un homme à la recherche de l'inconnu, d'une image future pas encore apparue, mais qui sait que nous ne pouvons sensiblement appréhender que ce qui nous est, d'une façon ou d'une autre, déjà familier. C'est un homme à la recherche des temps futurs, comme un chasseur dans la neige, mais qui est lui même rempli de nostalgie, dévorée par la douleur, la honte et le désir de rentrer chez lui.
Bienvenue dans La fin du film, épisode douze : Solaris, d'Andreï Tarkovski. La science-fiction n'existe pas encore.
Shodan n'est certes pas tout jeune sur le Web, créé en 2009 par John Matherly, Shodan scanne en permanence l'ensemble des systèmes connectés sur Internet (serveurs, box internet, routeurs ...) et catalogue l'ensemble des services exposés par ces systèmes dans son moteur de recherche : serveur Web, SSH, RTSP .. etc.
Les résultats collectés par Shodan sont disponibles sur son site Internet et au travers d'API utilisables par des développeurs.
La complétude et la fraicheur des données de Shodan font de lui un acteur clef dans la recherche de vulnérabilités sur Internet.
According to Surfshark, a third of data collected by these apps is susceptible to tracking by third-party advertisers or data brokers, posing a significant threat to user privacy.
In the latest study conducted by Surfshark’s Research Hub, an in-depth analysis of 100 popular apps has revealed troubling trends in data privacy practices. The research zeros in on shopping and food delivery apps, shedding light on the unsettling reality that Amazon Shopping and Wish are leading when it comes to collecting user data.
Au 18 décembre, l’État français affiche un triste tableau de chasse : 198 loups ont été abattus depuis le 1er janvier 2023 suite à des autorisations de tirs préfectorales. Onze autres loups peuvent encore être tués d’ici le 31 décembre… La raison : soi-disant pour protéger les troupeaux, mais surtout fléchir devant les demandes de certains lobbies agricoles.
Durant quatre semaines, en octobre dernier, se sont tenues au tribunal de Paris les audiences du procès du « 8 décembre ». Dans cette affaire, sept personnes sont poursuivies pour « association de malfaiteurs terroristes ». Toutes contestent les faits reprochés et trois ans d’instruction n’auront pas réussi à faire émerger la moindre preuve de projet terroriste. Parmi les « preuves » avancées par le parquet et les agents de renseignement pour démontrer cette intention « terroriste », on retrouvait des éléments relatifs à l’utilisation d’outils de protection de la vie privée, censés illustrer une certaine clandestinité. Scandalisé·es, nous avions révélé et dénoncé vigoureusement cet amalgame dangereux et malhonnête.
La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a jugé, jeudi 7 décembre, que toute prise de décision qui utilise des systèmes de notation au moyen de données personnelles est illégale. Cet arrêt pourrait avoir des répercussions importantes pour les caisses de sécurité sociale et les établissements de crédit.
Après plus d’un an de mobilisation contre les pratiques de notation des allocataires de la CAF au côté des collectifs Stop Contrôles et Changer de Cap1, et après avoir détaillé le fonctionnement de l’algorithme de la CAF et son cadre politique, nous publions aujourd’hui le code source de cet algorithme de notation.
Lentement, sûrement, inexorablement nous sortons de l’ère non pas uniquement d’un “web” gratuit mais essentiellement de médias et réseaux sociaux gratuits.
Le “C’est gratuit et ça le restera toujours” a disparu du frontispice de Facebook ; Youtube est passé depuis longtemps déjà en code rouge pour gérer des abonnements payants exempts de coupures publicitaires (Youtube Red dès 2015 devenu aujourd’hui YouTube Premium pour 12,99 euros par mois) ; nos usages numériques sont plus globalement devenus dépendants de services de streaming musicaux ou vidéo aux abonnements payants qui s’offrent ou se négocient dans les espaces intra ou extra-familiaux
Dernières annonces de cette mutation en cours, l’annonce de Méta de proposer des abonnements payants en Europe pour accéder à Facebook et à Instagram, pour éviter non pas tant les publicités que les dynamiques de traçage et de collecte de données qui les fondent. Entre 10 et 12 euros pour les plus de 18 ans qui souhaiteraient bénéficier d’un accès sans publicités à ces sites ou applications. Et 6 euros de plus par compte supplémentaire.
Et la totalité des grands médias sociaux s’aligne progressivement sur des logiques payantes : TikTok teste une offre payante sans publicités à 4,99 $ mensuels, Musk en plus des comptes certifiés payants (à partir de 9 euros par mois pour disposer de la “bluemark”) agite depuis plusieurs mois un modèle de petit paiement mensuel obligatoire, Snapchat compte 3 millions d’utilisateurs déboursant 3,99 euros par mois pour des services premiums, même chose pour Twitch à partir de 4,99 euros par mois.
Je n'ai rien à cacher.
En fait si, et vous également !