Nous sommes deux drôles,
Aux larges épaules,
De joyeux bandits,
Sachant rire et battre,
Mangeant comme quatre,
Buvant comme dix.
Quand, vidant les litres,
Nous cognons aux vitres
De l'estaminet,
Le bourgeois difforme
Tremble en uniforme
Sous son gros bonnet.
Nous vivons. En somme,
On est honnête homme,
On n'est pas mouchard.
On va le dimanche
Avec Lise ou Blanche
Dîner chez Richard.
Nous vivons sans gîte,
Goulûment et vite,
Comme le moineau,
Haussant nos caprices
Jusqu'aux cantatrices
De chez Bobino.
La vie est diverse.
Nous bravons l'averse
Qui mouille nos peaux ;
Toujours en ribotes
Ayant peu de bottes
Et point de chapeaux.
Nous avons l'ivresse,
L'amour, la jeunesse,
L'éclair dans les yeux,
Des poings effroyables ;
Nous sommes des diables,
Nous sommes des dieux !
Victor Hugo, Les Tuileries
Poème de Louis Aragon 1941
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Tous deux adoraient la belle
Prisonnière des soldats
Lequel montait à l'échelle
Et lequel guettait en bas
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Qu'importe comment s'appelle
Cette clarté sur leur pas
Que l'un fut de la chapelle
Et l'autre s'y dérobât
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Tous les deux étaient fidèles
Des lèvres du coeur des bras
Et tous les deux disaient qu'elle
Vive et qui vivra verra
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
Au coeur du commun combat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Du haut de la citadelle
La sentinelle tira
Par deux fois et l'un chancelle
L'autre tombe qui mourra
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Ils sont en prison Lequel
A le plus triste grabat
Lequel plus que l'autre gèle
Lequel préfère les rats
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Un rebelle est un rebelle
Deux sanglots font un seul glas
Et quand vient l'aube cruelle
Passent de vie à trépas
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Répétant le nom de celle
Qu'aucun des deux ne trompa
Et leur sang rouge ruisselle
Même couleur même éclat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Il coule il coule il se mêle
À la terre qu'il aima
Pour qu'à la saison nouvelle
Mûrisse un raisin muscat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
L'un court et l'autre a des ailes
De Bretagne ou du Jura
Et framboise ou mirabelle
Le grillon rechantera
Dites flûte ou violoncelle
Le double amour qui brûla
L'alouette et l'hirondelle
La rose et le réséda
C'est quoi, une flûte MIDI ?
C'est un contrôleur MIDI qui fonctionne exactement comme une flûte à bec, sauf que les trous ont été remplacés par des boutons poussoirs: vous appuyez sur la bonne combinaison de boutons et, lorsque vous soufflez dans l'embouchure, un message MIDI est transmis à un clavier MIDI (ou un logiciel MIDI), qui joue les notes avec une sonorité de flûte...ou celle d'un autre instrument, si c'est ce que vous préférez.
Tout comme pour une vraie flûte à bec, le volume sonore de la note jouée dépend de la force avec laquelle vous soufflez dans l'embouchure (plus vous soufflez fort, plus la note aura un volume élevé). Quant à la hauteur de la note, elle dépend de la combinaison de boutons qui sont enfoncés.
Assis sur le bord d’un gris trottoir, je regarde passer les gens.
Eux ne peuvent pas, ne veulent pas me voir: À peine un œil me reprochant
Ma lassitude et mon regard étrangement absent.
Que leur dire sur mes profonds déboires ? Ma vie n’est plus aguichante.
Refrain :
Le stress et l’incertitude, l’angoisse et l’agitation
Se relâchent sur une volute de fumée : Je dessine des ronds.
Pas vraiment une habitude; souffler en toutes directions.
Demain je vaincrai la lune, aujourd’hui je fonds.
Certains voudraient bien m’aider, mais leur ton de reproche m’enlise
Dans une déconvenue, braquée contre leur interventionnisme.
Laissez-moi ma solitude, mon chien, mon (seul) compagnon :
Sa fidélité me rassure, m’empêche de toucher le fond.
(Refrain)
Il faudrait que je me mette à chercher, ce soir, où nous loger.
Ici, la terre est froide et triste. Tout le jour passé à marcher
Sur le quai de la Seine, qui coule bien nonchalamment ;
Elle emmène les péniches loin de ce monde violent.
(Refrain)
D’aucun m’adresse un sourire emprunt d’une rêveuse gravité,
La tête secouée par une illusion mélancolique, désenchantée.
J’aimerais rester devant ce conduit d’air chaud, emmitouflé.
Un pas à l’extérieur du cercle m’envoie un vent verglacé.
(Refrain)
Mon ventre gazouille et sa chanson me ronge lentement.
Oublier la réalité quotidienne d’une douleur lancinante.
Mon corps étouffe sous les sanglots d’un doux parfum d’enfance,
Qui se rappelle à moi dans les vapeurs d’un amer alcool blanc.
(Refrain)
Vici Luna (gavotte de l'Aven), Toctoctoc, 2009
musique : Stéphane Milleret / Paroles : Anne-Lise Foy
Ar Éirinn Ní Neosfainn Cé Hí, superbe valse irlandaise interprétée par Edvin Aronson.
X: 1
T: Ar Éirinn Ní Neosfainn Cé Hí
R: waltz
M: 3/4
L: 1/8
K: Dmaj
|:de|"D"f2A3A|"Em7"B2d3e|"D"f6-|f4de|f2A3A|
"Bm"B2d3f|"A"e6-|e4de|"D"f2A3A|"G"B2g3e|
"D"f6-|f3ded|"G"B2"A"A3A|"G"B2D3"A"e|"D"d6-|d4fg|
"D"a2f2fe|d3fa2|"G"b6|"Bm"d'4b2|
"D"a2f2fe|"Bm"d3efd|"A"e6-|e4ag|"D"f2A3A|
"G"B2g3e|"D"f6-|f3ded|"G"B2"A"A2A|"Em7"Bd3"A"e2|"D"d6-|d4:|
La page associée (avec les patitions) : https://www.monviolon.org/fr/bibliotheque/ed_elec/boeuf_trad/vol_2/details&ref=laride-1