D’où reviens-tu mon fils Jacques
D’où reviens-tu cette nuit ?
Je viens des écoles ma mère
Des écoles de Paris
J’entends la chanson sereine
Du rossignolet joli
Tu as menti là, mon drôle
Tu reviens de voir ta mie.
Je voudrais la voir morte
Et avoir son cœur ici
Que donneriez-vous ma mère
Si je la faisais mourir ?
Je donnerais chemise blanche
De l’argent à ton plaisir
Il est allé voir sa belle
Sitôt le soleil levé
En arrivant à sa porte
L’entendit minuit sonner
Il la prend par sa main blanche
Au jardin l’a emmenée.
Il a pris sa claire épée
Le p’tit doigt lui a coupé
Ah mon Dieu, que de souffrances
Que j’endure cette nuit.
Tu en souffriras bien d’autres
avant qu’ la nuit soit finie
Il la couche sur l’épine
Oh qui graine sans fleurir
Lui a pris le cœur du ventre
dans sa chemise il l’a mis
Tenez ma cruelle mère
Voilà le cœur de ma mie.
Tu as menti par ta bouche
C’est le cœur d’une brebis
Oh montagnes sur montagnes
Écrasez-vous sur mon corps
J’ai fait mourir ma maîtresse
Je n’mérite que la mort
source : http://www.wikitrad.org/Page/L%27%C3%A9colier_assassin
L’Histoire ressemble à un de ces parcs d’attractions à l’abandon qu’on découvre au détour d’un coin de campagne perdu. La grille n’a pas été suffisamment bien fermée, on entre en forçant un peu, et on se promène entre les baraques foraines dévastées et des jeux qui naguère furent populaires mais qui ont cessé de fonctionner.
D’un côté, on voit des statues de grands hommes : conquérants, empereurs, héros. Des statues qui étaient animées et qui ne le sont plus. Des automates rouillés.
De l’autre, on a des jeux d’obstacles où les populations en détresse étaient emportées malgré elles dans des circuits qui partaient à pleine vitesse dans des pièges : guerres, famines, épidémies. Pièges qui devaient être évités à la dernière seconde, mais ne le furent pas toujours. Autant d’Apocalypses qui furent vécues à chaque fois localement et ponctuellement. Autant d’innocents sacrifiés pour qu’une société pourrie se perpétue.
Et soudain, comme dans un récit fantastique ou un film d’horreur, les jeux se remettent en marche tous seuls. Les grands hommes s’animent comme des zombies. Les véhicules repartent à pleine vitesse dans leurs circuits. L’Empire n’a jamais pris fin.
A freedom-oriented classless MMORPG, in a Science Fantasy setting focused on Roleplay, Live Events, complex crafting and dynamic environments.
X:1
T:La mal-aimable (Jean-Christophe Lequerré)
C:Trad
R: valse
M:3/4
L:1/8
K:C
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Petite madeleine de Proust... Morceau que j'ai chanté à la chorale du collège, il y a bien longtemps.
X:1
T:Belle, qui tiens ma vie
T:Pavane
C:Thoinot Arbeau
B:Arbeau: Orchesographie (1588)
R:Pavan
Z:Transcribed by Frank Nordberg
M:C|
L:1/2
Q:1/1=60
K:Gdor
V:1
G2|G^F|GA|B2|Bd|cB|BA|B2|
w:Bel-le qui tiens ma vi-e Cap-ti-ve dans tes yeulx.
V:2
D2|DD|DF|F2|FF|EF|GF|F2|
w:Bel-le qui tiens ma vi-e Cap-ti-ve dans tes yeulx.
V:3
B,2|B,A,|B,C|D2|DB,|CC|D2|B,2|
w:Bel-le qui tiens ma vi-e Cap-ti-ve dans tes yeulx.
V:4
G,2|G,D,|G,F,|B,,2|B,,B,,|C,D,|_E,F,|B,,2|
w:Bel-le qui tiens ma vi-e Cap-ti-ve dans tes yeulx.
%
V:1
G2|G^F|GA|B2|Bd|cB|BA|B2|
w:Qui mºas lº\^a-me ra-vi-e Dºun sou-ris gra-ci-eux,
V:2
D2|DD|DF|F2|FF|EF|GF|F2|
w:Qui mºas lº\^a-me ra-vi-e Dºun sou-ris gra-ci-eux,
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B,2|B,A,|B,C|D2|DB,|CC|D2|B,2|
w:Qui mºas lº\^a-me ra-vi-e Dºun sou-ris gra-ci-eux,
V:4
G,2|G,D,|G,F,|B,,2|B,,B,,|C,D,|_E,F,|B,,2|
w:Qui mºas lº\^a-me ra-vi-e Dºun sou-ris gra-ci-eux,
%
V:1
B2|A A|G G|^F2|D2|E/F/ G|G ^F|G2|
w:viens t\^ot me se-cou-rir Ou me_ faud-ra mou-rir.
V:2
F2|FF|D_E|D2|F2|CD|DD|=B,2|
w:viens t\^ot me se-cou-rir Ou me faud-ra mou-rir.
V:3
D2|CD|B,C|A,2|B,2|G,B,|A,A,|G,2|
w:viens t\^ot me se-cou-rir Ou me faud-ra mou-rir.
V:4
B,2|F,D,|G,C,|D,2|B,,2|C,G,,|D,D,|G,,2|
w:viens t\^ot me se-cou-rir Ou me faud-ra mou-rir.
%
V:1
B2|A A|G G|^F2|D2|E/F/ G|G ^F|G2|]
w:Viens t\^ot me se-cou-rir viens t\^ot me se-cou-rir
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B,2|FF|D_E|D2|F2|ED|DD|D2|]
w:Viens t\^ot me se-cou-rir viens t\^ot me se-cou-rir
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D2|CD|B,C|A,2|B,2|G,B,|A,A,|G,2|
w:Viens t\^ot me se-cou-rir viens t\^ot me se-cou-rir
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G,2|F,D,|G,C,|D,2|B,,2|C,G,,|D,D,|G,,2|]
w:Viens t\^ot me se-cou-rir viens t\^ot me se-cou-rir
W:
W:Belle qui tiens ma vie
W:Captive dans tes yeulx.
W:Qui m'as l'\^ame ravie
W:D'un souris gracieux,
W:viens t\^ot me secourir
W:Ou me faudra mourir.
W:
W:Pourquoi fuis tu, mignarde,
W:Si je suis pr\`es de toi
W:Quand tes yeux je regarde
W:Je me perds dedans moi,
W:Car tes perfections
W:Changent mes actions.
W:
W:Tes beaut\'es et ta grace
W:Et tes divins propos
W:Ont \'echauff\'e la glace
W:Qui me gelait les os,
W:Et ont rempli mon coeur
W:D'une amoureuse ardeur.
W:
W:Mon \^ame voulait \^etre
W:Libre de passions,
W:Mais l'amour s'est fait ma\^itre
W:De mes affections
W:Et ta mis sous saloi
W:Et mon coeur et mafoi.
W:
W:Approche donc ma belle,
W:Approche toi mon bien,
W:Ne me sois plus rebelle
W:Puisque mon coeur est tien,
W:Pour mon mal appaiser
W:Donne moi un baiser.
W:
W:Ja meurs, mon Angelette,
W:Je meurs en te baisant
W:Ta bouche tant doucette
W:Va mon bien ravissant
W:A ce coup mes esprits
W:Sont tous d'amour \'epris.
W:
W:Plut\^ot on verra l'onde
W:Contremont reculer,
W:Et plut\~ot l'oeil du monde
W:Cessera de br\^uler,
W:Que l'amour qui m'\'epont
W:D\'ecroisse d'un seul point.
W:
Cette chanson a une belle histoire. Écrite par Anna Marly, en russe en hommage à la résistance soviétique, puis devenue le bien plus célèbre Chant des Partisan avec des paroles de Joseph Kessel et Maurice Druon, elle devient la Complainte du Partisan après qu’un éminent résistant français, Emmanuel d’Astier de la Vigerie, en eût composé les paroles. Hy Zaret, un prolifique auteur de succès américain entend cette chanson sur la BBC pendant la guerre : elle l’émeut, il en fait la traduction. Longtemps il passera pour son auteur. En 1969, Léonard Cohen, artiste canadien, figure montante de la « contre culture » nord-américaine exhume cette chanson alors oubliée et lui donne une seconde vie, mêlant textes français et anglais. Elle a depuis été reprise par de nombreux chanteurs en France et aux États-Unis. Sur le mode de la complainte, c’est à dire un récit plaintif chargé de mélancolie, la chanson fait parler un personnage qui, sans joie et sans passion apparente, s’engage dans un combat dont il connaît l’issue certaine: la prison, la douleur, la mort. Mais il refuse de vivre à genoux et sait que la liberté reviendra. On note qu’il n’y a aucune ferveur dans le propos, aucune glorification en est attendue, alors que le prix à payer (perdre femme et enfants) est énorme: quand la liberté reviendra, on retournera dans l’ombre de l’anonymat.
source : http://zebrock.org/projets/melomanes/the-partisan-leonard-cohen-1969/
When they poured across the border
I was cautioned to surrender
This I could not do
I took my gun and vanished.
I have changed my name so often
I've lost my wife and children
But I have many friends
And some of them are with me
An old woman gave us shelter
Kept us hidden in the garret
Then the soldiers came
She died without a whisper
There were three of us this morning
I'm the only one this evening
But I must go on
The frontiers are my prison
Oh, the wind, the wind is blowing
Through the graves the wind is blowing
Freedom soon will come
Then we'll come from the shadows
Les Allemands étaient chez moi
Ils me dirent, "résigne toi"
Mais je n'ai pas peur
J'ai repris mon âme
J'ai changé cent fois de nom
J'ai perdu femme et enfants
Mais j'ai tant d'amis
J'ai la France entière
Un vieil homme dans un grenier
Pour la nuit nous a caché
Les Allemands l'ont pris
Il est mort sans surprise
Oh, the wind, the wind is blowing
Through the graves the wind is blowing
Freedom soon will come
Then we'll come from the shadows
Paroles et musique : Georges Brassens…
Mourir pour des idées / L’idée est excellente
Moi j’ai failli mourir / De ne l’avoir pas eu’
Car tous ceux qui l’avaient / Multitude accablante
En hurlant à la mort / Me sont tombés dessus.
Ils ont su me convaincre / Et ma muse insolente
Abjurant ses erreurs / Se rallie à leur foi
Avec un soupçon / De réserve toutefois :
Mourons pour des idées, d’accord, mais de mort lente,
D’accord, mais de mort lente.
Jugeant qu’il n’y a pas / Péril en la demeure
Allons vers l’autre monde / En flânant en chemin
Car, à forcer l’allure / Il arrive qu’on meure
Pour des idées n’ayant / Plus cours le lendemain.
Or si l’est une chose / Amère, désolante
En rendant l’âme à Dieu / C’est bien de constater
Qu’on a fait fausse route / Qu’on s’est trompé d’idée :
Mourons pour des idées, d’accord, mais de mort lente,
D’accord, mais de mort lente.
Les Saints Jean bouche d’or / Qui prêchent le martyre
Le plus souvent, d’ailleurs / S’attardent ici bas
Mourir pour des idées / C’est le cas de le dire
C’est leur raison de vivre / Ils ne s’en privent pas.
Dans presque tous les camps / On en voit qui supplantent
Bientôt Mathusalem / Dans la longévité
J’en conclus qu’ils doivent / Se dire, en aparté :
Mourons pour des idées, d’accord, mais de mort lente,
D’accord, mais de mort lente
Des idées réclamant / Le fameux sacrifice
Les sectes de tout poil / En offrent des séquelles
Et la question se pose / Aux victimes novices :
Mourir pour des idées / C’est bien beau, mais lesquelles ?
Et comme toutes sont / Entre elles ressemblantes
Quand il les voit venir / Avec leur gros drapeau
Le sage en hésitant / Tourne autour du tombeau
Mourons pour des idées, d’accord, mais de mort lente,
D’accord, mais de mort lente.
Encore s’il suffisait / De quelques hécatombes
Pour qu’enfin tout changeât / Qu’enfin tout s’arrangeât !
Depuis tant de « grand soir » / Que tant de têtes tombent
Au paradis sur terre / On y serait déjà.
Mais l’âge d’or sans cesse / Est remis aux calendes
Les Dieux ont toujours soif / N’en ont jamais assez
Et c’est la mort, la mort / Toujours recommencée
Mourons pour des idées, d’accord, mais de mort lente,
D’accord, mais de mort lente.
O vous les boutefeux / Ô vous les bons apôtres
Mourez donc les premiers / Nous vous cédons le pas
Mais, de grâce, morbleu / Laissez vivre les autres
La vie est à peu près / Leur seul luxe ici bas.
Car enfin, la camarde / Est assez vigilante
Elle n’a pas besoin / Qu’on lui tienne la faux
Plus de danse macabr’ / Autour des échafauds
Mourons pour des idées, d’accord, mais de mort lente,
D’accord, mais de mort lente.
Alors que le choix d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale au lendemain des élections européennes risque de renforcer le poids de l’extrême droite, nous partageons l’inquiétude exprimée par beaucoup face au risque important que ce tremblement de terre politique fait peser sur la démocratie et les libertés. L’idéologie du Rassemblement National, entièrement tournée vers la création de droits différenciés sur des fondements racistes et réactionnaires, ne peut exister sans une structure de pouvoir forte et centralisée. C’est pourquoi nous ne doutons pas qu’un gouvernement d’extrême droite utilisera et renforcera la surveillance de la population pour exercer son pouvoir. Il aura, par exemple, besoin du fichage pour identifier les personnes à qui retirer des droits, de l’écosystème de surveillance pour traquer les personnes qu’il veut expulser, maltraiter ou enfermer ou encore des lois de censure et coercitives pour faire taire les oppositions anti-fascistes.
Les mots utilisés pour parler du changement climatique peuvent créer de nouveaux imaginaires, analyse la linguiste Pauline Bureau. De quoi nous pousser à l’action... ou la paralysie.
Pauline Bureau est linguiste à l’université Paris-Nanterre et vice-présidente du groupe de réflexion La Fabrique écologique. Elle s’intéresse notamment aux effets du langage sur la description du changement climatique et sur la transition écologique.
Caroline Zorn et Pierre Beyssac, respectivement tête de liste et n° 2 de la liste du Parti Pirate pour les élections européennes, répondent à la proposition de l’ancienne ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem de «rationner Internet». Pour eux, elle développe une « vision simpliste, toxique et moraliste des questions numériques »
AUDIO • 1/4 : Les philosophes sont-ils des anarchistes refoulés ? Aux ordres de l’anarchie est une série inédite proposée par France Culture
L'anarchie ne dépend d'aucune autorité centrale et doit donc sans cesse s'inventer. De nombreux philosophes contemporains l'ont inscrite dans le fondement même de leur pensée, pourtant, ces nouveaux philosophes se positionnent dans un rejet à se dire anarchistes. Est-ce un déni ? Un vol assumé ?
Nous sommes deux drôles,
Aux larges épaules,
De joyeux bandits,
Sachant rire et battre,
Mangeant comme quatre,
Buvant comme dix.
Quand, vidant les litres,
Nous cognons aux vitres
De l'estaminet,
Le bourgeois difforme
Tremble en uniforme
Sous son gros bonnet.
Nous vivons. En somme,
On est honnête homme,
On n'est pas mouchard.
On va le dimanche
Avec Lise ou Blanche
Dîner chez Richard.
Nous vivons sans gîte,
Goulûment et vite,
Comme le moineau,
Haussant nos caprices
Jusqu'aux cantatrices
De chez Bobino.
La vie est diverse.
Nous bravons l'averse
Qui mouille nos peaux ;
Toujours en ribotes
Ayant peu de bottes
Et point de chapeaux.
Nous avons l'ivresse,
L'amour, la jeunesse,
L'éclair dans les yeux,
Des poings effroyables ;
Nous sommes des diables,
Nous sommes des dieux !
Victor Hugo, Les Tuileries